Le scorpion -50 av J.C, décrit par VITRUVE.
D’origine romaine, engin lançant des traits.
La particularité de cette machine réside dans ses bras incurvés vers l’avant permettant une rotation de 45° au lieu de 35°.
Les carreaux sont pourvus de 3 empennes de bois ou de cuir, ( au lieu de plumes ).
Leurs pointes sont de forme pyramidale allongée pour une meilleure pénétration les cuirasses ennemis. Un encliquetage sur le treuil améliore l’ancien système à crémaillères. (identique au système de la baliste ).
Ces machines avaient une portée de plus de 300 mètres
Maquettes de scorpion à l’échelle 1/25
Le scorpion est une machine de jet romaine décrite par Vitruve dans son De Architectura et qui lance des flèches.
Le principe moteur est constitué par des cadres de bois, à l’extrémité desquels reposent des barillets (modioli) en bronze ou logent les clavettes en fer, que les Grecs appellent « epizugivda » puis deux faisceaux de câbles (nervi torti), à l’intérieur desquels sont enfilés deux bras en bois (bracchia), reliés à leur extrémité par une corde archère. Entre ces deux faisceaux passe le fût de la machine, constitué d’une longue pièce fixe (canaliculus) à l’intérieur de laquelle coulisse un tiroir (canalis fundus). Ce tiroir porte une griffe (epitoxis) à laquelle est accrochée la corde archère avant le tir. Le tiroir est amené vers l’arrière au moyen d’un treuil (sucula) et entraîne donc avec lui la corde archère, qui elle-même tire les bras et tord les faisceaux de câbles. Lorsque le point de tension désiré est atteint, la griffe est soulevée au moyen d’un petit levier (manucla), elle libère la corde archère qui revient violemment à sa position première, entraînant vers l’avant le projectile qui avait été au préalable posé sur le tiroir. (Ph. Fleury, La mécanique de Vitruve, Caen, Presses Universitaires de Caen, 1993, p. 227) Toutes les dimensions de ces engins sont calculées en fonction d'une longueur donnée celle de la flèche que l'engin doit lancer: le neuvième de cette longueur donne le diamètre des ouvertures sur le cadre, par où sont tendus les tortis de fibres qui maintiennent les bras.
Les balistes et catapultes avaient pour moteur la force de torsion des cordes ou l’élasticité des bois, du bronze, des nerfs, ou de l’acier favorisée par l’action des leviers et de la force centrifuge.